Le sauvetage canin à l’eau, une discipline qui révèle les liens entre l’homme et son animal.
Lors du récent weekend de sauvetage canin à l’eau, il était facile de remarquer ces fascinants duos homme-chien, où complicité et confiance mutuelle forcent l’admiration.
Il est rare de se promener dans le parc du Miroir et de rencontrer une vingtaine de chiens accompagnés de leur maître. Plus rare encore, c’est de pouvoir se promener au milieu d’eux sans entendre d’aboiement, sans se sentir agressé…
Pourtant, l’état d’esprit aurait dû être à l’énervement, puisque le concours canin de sauvetage à l’eau, prévu ce week-end du 14 septembre, a été annulé. Le Léman sous la bise nous offre toujours un beau spectacle de vagues qui s’éclatent sur la rive contre les rochers et les murs, mais qui ne cesse de surprendre ceux qui visitent pour la première fois notre région ventée par la bise.
C’est le cas de Claire, juge dans les concours canin qui explique sa surprise. « Il y a de vraies raisons de ne pas faire le concours aujourd’hui. Le temps est vraiment exécrable. Je ne connaissais pas du tout le lac Léman et effectivement, quand on m’a parlé de vagues au téléphone, je me suis dit que comme en mer, on va passer la première vague et tout va aller très bien. Mais en fait non, une vague en amène une autre… J’ai l’habitude de travailler en mer, mais là ça n’a rien à voir. Il y a une dangerosité que je ne pouvais même pas imaginer moi-même. Avant de voir l’état du lac, je pensais pouvoir adapter les exercices en fonction de l’agitation, mais là c’est impossible, je n’ai jamais vu un lac comme cela ».
Les gens sont déçus de l’annulation de ce concours, c’est évident. La plupart ont fait beaucoup de kilomètres pour venir se classer. « Il faut avoir du bon sens, fait remarquer Claire, pour éviter les accidents et penser au bien-être du chien. Avant tout, c’est un loisir, c’est un sport. On ne gagne pas notre vie avec çà, il faut donc rester dans le raisonnable ».
Il est venu de Belgique.
“Déçu ? on a l’habitude des concours en mer. Souvent il peut arriver que la mer soit déchainée et que le concours soit annulé ou juste arrêté. Mais c’est la nature qui commande…
Je connais le lac, mais de le voir comme aujourd’hui, c’est rare. Sage décision que d’avoir annulé ce concours. C’est dommage pour tout le monde et surtout pour les gens qui organisent.“
Les épreuves à l’eau ne pouvant se faire, c’est à terre que chiens et maîtres ont tous passé le certificat de sociabilité. Des exercices dans lesquels le duo doit montrer sa capacité à s’intégrer dans n’importe quel environnement. Un certificat qui revient au chien mais, comme le dit Sylvie la Présidente de LAC 74, « C’est à celui qui veut prendre un chien pour la première fois qu’on devrait faire passer l’examen. Un certificat d’aptitude à avoir un chien devrait être obligatoire, cela éviterait bien des conflits ».
Pas facile d’éviter les conflits quand un détenteur de chien est persuadé qu’il détient la vérité sur les envies et besoins de son animal. « Les maîtres qui ne tiennent pas leur chien en laisse, explique la juge, sont les principaux générateurs de conflits. Souvent, ces maîtres qui disent que leur chien n’est pas méchant, sont des personnes qui ne connaissent pas leur chien, ni les enfants qui ont peur d’un regard de chien à leur hauteur. Des conflits qui arrivent toujours lorsqu’un chien est tenu en laisse et l’autre laissé en liberté ».
Les certificats de sociabilité passés le samedi après-midi, c’est par une soirée aux saveurs savoyardes de la fondue préparée par Dédé sur des airs d’accordéon des deux compères Pascal et Eugène que s’est terminée la journée.
Le lendemain dimanche, après quelques jeux et balades dans le parcs, c’est à 11h30 que chaque participant a reçu des mains du maire adjoint Pascal Eynard-Machet un sac rempli de produits de la région, offerts par les commerçants et entreprises.