Une Valentin’s à Disney

Clémentine réalise son rêve d’enfance. C’est depuis qu’elle a commencé la danse à l’âge de 4 ans avec Joëlle Batal dans la Valentin’s Company, que Clémentine a en tête de rejoindre les spectacles de Disneyland Paris.

Clémentine a rejoint les studios Disney le 14 décembre 2023

Clémentine Pastore se dévoile

Clémentine avait 4 ans lorsque ses parents l’ont dirigée vers la danse. Il semble logique de penser que cette activité soit proposée par des proches qui eux-mêmes l’ont pratiquée. « Pas du tout, explique Clémentine. Certes mon papa est branché musique, côté mixage et synthétiseur, ma maman c’est multi-activités, musique, lecture, cuisine. Mais la danse, c’est ma sœur et moi »

Pourquoi Disneyland Paris ?
« Disneyland Paris c’est une passion pour moi. Depuis que je suis petite, je me disais que je serai un jour danseuse à Disneyland Paris, mais ça restait une idée un peu vague. J’envisageais de rejoindre une école de danse l’année prochaine. Pour cela, passer des auditions était incontournable. Je me devais donc de m’y habituer. Il y avait cette audition, à Lyon le 19 septembre, pour rejoindre Disneyland Paris. Ce n’était pas très loin, ça me faisait un bon entrainement, pour moi qui n’ai jamais passé d’audition ».

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Clémentine et sa soeur Louise

Une audition sans prétention
« J’y suis allée très cool. J’ai pris ça comme un entrainement pour mes auditions futures. Pourtant, je suis quelqu’un de stressé… Au fur et à mesure de l’audition, je sentais que ça se passait bien. J’ai continué en donnant le maximum. Je me suis dit « on ne sait jamais ! ». Une semaine après, je recevais un coup de fil pour m’informer que j’avais décroché un CDI en tant que « danseuse interprète parade » à Disneyland Paris. C’était impensable pour moi, car habituellement, à ce genre d’audition, il faut y revenir plusieurs fois pour espérer réussir. Et là, du premier coup… sur une soixantaine de candidats, je faisais partie des 4 personnes retenues. J’ai eu de la chance, mais j’ai vraiment tout donné pour réussir».

Bouleversement dans les études
« J’avais prévu d’aller dans une école de comédie musicale l’année prochaine : ça ne se fera pas, pas plus que le BAC cette année. Par contre, je m’inscrirai au CNED (Centre National d’Enseignement à Distance) en 2024. Je vise quand même le BAC, c’est important de ne pas laisser tomber les études. Il y aura forcément un moment dans la vie où je n’aurai plus ma place sur scène. Mais je veux rester dans le milieu de la danse, de la chorégraphie, de la comédie musicale ou autre… ma passion est là. Mais, pour l’instant, c’est Disney. Si ça me plait et que je peux évoluer dans l’entreprise, ce sera super. Si ça ne me plait pas, je reprendrai mes études en sachant où je veux aller : ce sera la comédie musicale ».

La vie à Disneyland Paris
« C’est l’inconnu pour moi. Je ne sais pas à quelle place je vais me retrouver, comment vont se dérouler mes journées. Je ne sais pas à quoi m’attendre… Mais je suis confiante, car avec Joëlle j’ai fait beaucoup de spectacles.
De plus, Disneyland n’est pas une inconnue pour moi. J’y suis allée très souvent. Ce que j’aimerais, c’est faire partie du spectacle « Mickey et le magicien » où il y a un passage avec des claquettes que je pourrais vous faire les yeux fermés. Pour entrer dans ce spectacle, il faudra que je fasse mes preuves, que je m’entraine beaucoup et d’abord, que je réussisse ma période d’essai de 3 mois. Mais c’est un rêve, alors je ferai tout pour qu’il se réalise ».

Rupture avec le quotidien
« Je suis majeure, mais j’ai toujours été très casanière, ça va me faire bizarre, à moi et à toute la famille de nous quitter comme ça. Je pensais que j’allais passer mon BAC en fin d’année et du jour au lendemain je vais tout quitter, tout laisser à Amphion. Ai-je raison ? Mon avenir, c’est le destin qui me le dictera. Il faut croire en ses rêves. Moi je n’aurais jamais pensé me retrouver aussi vite à Disneyland Paris et pourtant, à 18 ans, mon rêve se réalise. Je pense que tout est écrit, que si je devais être prise à Disney et ben… Je suis prise à Disney ! »

Clémentine et sa maman Véronique

Véronique veut être triste pour le bonheur de sa fille

Une activité naturelle pour Clémentine
« Dès son plus jeune âge, on trouvait que Clémentine avait une aptitude naturelle pour la danse. On n’était pas du tout dans cet univers de la danse, mais on voulait lui trouver une activité et la danse nous paraissait naturelle pour elle. C’est vraiment ce qui lui correspondait. Avec son accord, à 3 ans, on est allés voir Joëlle, qui a attendu ses 4 ans pour l’accepter dans ses cours. Elle a aimé ça tout de suite ».

Des parents qui acceptent
« On a toujours été très bon spectateurs. A la télé, on a constamment regardé les comédies musicales, les vieux films quand ça chante et ça danse. J’aime beaucoup l’opéra, l’opérette. Donc, tout ça entremêlé, a fait que Clémentine a persévéré, tout comme sa sœur. On veut qu’elle soit heureuse. Si elle n’avait eu aucune passion, on l’aurait poussée dans les études. Mais là, elle vit, elle se donne pour sa passion. Nous, on a dit Banco. Souvent, nous parents, on est inquiets « pour un salaire ». C’est pour cela qu’on veut que nos enfants fassent des études. Mais là, elle va être heureuse. Alors, on prend cela comme une bourse d’étude. Elle va apprendre, faire son expérience : ça lui servira de tremplin. Après, si elle veut rester là-bas, à elle de choisir ».

Un choix assumé
« Elle avait un choix à faire. Elle avait beaucoup de choses qui la retenaient ici. Son ambition et son envie de danser, c’est ce qui a été le plus fort. Disney, elle le voulait. On y est allés plus de 15 fois. C’est presque un lieu de pèlerinage chez nous. Elle a fait d’autres choses en parallèle. Elle n’a pas de manque, pas la sensation d’avoir été privée de quoique ce soit. Par contre, elle a dû faire ses propres choix. Elle doit tout laisser… Elle va beaucoup nous manquer, à moi, à son père et surtout à sa sœur, car Clémentine, à vivre, c’est quelqu’un de facile, de jovial, qui a tout pour elle.
C’est formidable ce qui nous arrive, mais c’est beaucoup d’émotion en même temps. Elle va me manquer, beaucoup, beaucoup. Mais je veux qu’elle parte. Je veux être triste pour qu’elle vive son rêve, qu’elle soit heureuse ».

Joëlle Batal reste attachée aux études

La réussite se détecte
« Je me souviens de Clémentine à 5 ou 6 ans quand on lui demandait si elle voulait être danseuse, elle nous répondait : « Ah ben non, à cause de l’hygiène de vie ».
On voit rapidement la fille qui peut espérer percer dans la danse. Le premier critère, c’est le critère physique. Si elle n’a pas une silhouette qui correspond à la norme ce sera très compliqué. Le mental est primordial aussi, Il faut savoir accepter beaucoup de choses. Une fille qui me dit « je m’ennuie » lorsque je la mets dans un cours inférieur, je lui conseille d’abandonner son projet, car il faut être capable d’accepter de travailler à tous les niveaux.
Il y a déjà eu quelques-unes de mes élèves qui sont parties faire une carrière de danseuse, comme Sophie qui a fait le Roi Lion à Paris ou Kimberley qui est rentrée dans l’équipe Disney. C’est évident que j’en suis fière mais surtout contente pour elles. Clémentine fait partie de ces élèves méritantes. On peut être fiers de son succès qui dépend en grande partie de sa volonté ».

Choisir son style de danse
« Le pire dans toutes les techniques, c’est la danse classique; ça impose depuis tout jeune de travailler plusieurs heures par jour, et aussi un bon état physique pour que le corps supporte ce qui lui est imposé. Dans le Jazz, la danse contemporaine, la comédie musicale… c’est un objectif moins contraignant à atteindre. A Disneyland Paris, Clémentine va se trouver à défiler dans les allées. Un travail difficile au vu des conditions climatiques. Même si cela paraît une activité bon enfant, c’est un travail qui lui demandera beaucoup de volonté ».

Joëlle et Clémentine

Les études ne s’abandonnent pas
« Pour côtoyer la réussite, l’enfant doit être soutenu à 100% par les parents. Lorsque ceux-ci privilégient les études, il sera trop tard lorsque l’enfant pourra se consacrer à une carrière de danseur. Concilier les deux n’est pas simple, ce n’est qu’une question de volonté. A l’opéra, danseurs et danseuses passent le BAC. C’est normal de ne pas tout miser sur la danse. Il faut penser à plus tard, les danseuses de l’opéra prennent leur retraite à 40, 42 ans ».

On retrouvera la Valentin’s Company :

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