Mardi 12 mars 2024 à 18h30, la salle Olympe sera le théâtre musical du conte de Charles Perrault « Les Fées ».
Ce conte a été mis en musique par le compositeur Julien Joubert, qui résume ainsi son œuvre « Il y est question de sœurs, de diamants, de crapauds, de vipères, de roses, de prince…
Bref, c’est un conte de fées que l’on peut raconter de plusieurs manières : Narrateur + clarinette solo + orchestre de cycle I (symphonique, mais ça marche aussi sans les parties de cordes) ou encore avec un “orchestre à l’école”. On peut aussi y ajouter un chœur d’enfants (4 chansons facultatives) ».
« L’orchestre à l’école » et « la classe d’orchestre de La Voix du Léman » se sont unis pour interpréter la partie instrumentale de l’œuvre. La partie chorale étant assurée par 4 classes de l’école Simone Veil.
Une répétition des trois ensembles a eu lieu le lundi 8 janvier 2024 salle Olympe, en présence du compositeur Julien Joubert. L’œuvre n’en était qu’à ses balbutiements après 2 petits mois de travail, mais ce fut un délice pour cette centaine de gamins qui ont passé près de 3h les yeux rivés sur Julien, pour ne manquer aucun de ses gestes ni aucune de ses paroles.
Une chance incroyable, pour les enfants comme pour les enseignants, que d’avoir le compositeur d’une œuvre pour pousser au maximum l’interprétation musicale de celle-ci. Une chance qui sera d’ailleurs partagée avec le public ce mardi 12 mars, puisque Julien tiendra le rôle du narrateur, piano sous ses doigts.
Qui est Julien Joubert
« La musique a toujours été une évidence pour moi, révèle Julien Joubert, car je suis né dans une famille de musiciens. Petit, je ne faisais pas de différence entre voix parlée et voix chantée. Tout pour moi était une comédie musicale continuelle ».
Violoncelliste jusqu’à 23 ans, la composition était devenue trop chronophage, si bien qu’il a été contraint d’arrêter ; le temps lui manquant pour travailler son instrument.
« J’ai arrêté aussi, confie-t-il, parce que le monde de la musique n’est pas aussi bisounours que ce que je croyais ». Pourtant, il est resté dans ce monde de la musique, mais en se tournant vers la composition. Son naturel et le besoin de transmettre le conduisent vers les enfants : « comme le langage musical est un langage évident pour moi, ajoute-t-il, écrire de la musique ce n’est pas plus compliqué que de raconter une histoire. Elle va se raconter naturellement d’une manière différente si on l’adresse à son conjoint ou à son enfant ».
Julien a un pouvoir attachant auprès des enfants. « Un môme, affirme-t-il, c’est énorme tout ce qu’il sait faire. Mes enfants, quand ils sont nés, j’avais la crainte de les abimer. J’avais bien conscience que je devais avoir une action, que je devais les élever, les éduquer, mais en fait, ils savent tout, les enfants. J’ai fait en sorte que mon éducation soit la plus ouverte possible. Avec tous les mômes que je rencontre, je fais pour qu’ils ouvrent leurs oreilles, leurs yeux, leur cœur… on remarque rapidement que le groupe est important chez les enfants, La force d’un groupe, ils sentent ça. Contrairement aux adultes qui se renferment sur eux ».
La première rencontre du compositeur avec Publier fut il y a dix ans déjà, pour la commande de cette œuvre : « Les Fées ».
La classe de Virginie Pélissier
Ce sont 22 élèves de l’école Thomas Pesquet qui se réunissent tous les mardis matins, instrument en main, pour découvrir, apprendre et jouer d’un instrument.
« Quand on prend une telle classe, constate la Virginie la professeure, ça prend du temps sur le temps de classe. Mais c’est un temps qui est largement gagné sur la cohésion de la classe. Les élèves sont obligés de travailler ensemble et aussi en individuel. Ils doivent s’écouter, s’entraider, ça fait partie de ce qu’on attend des élèves de CM2 ».
Virginie est assise dans l’orchestre avec ses élèves, trompette aux lèvres. « La musique demande beaucoup de régularité et d’efforts. Je suis musicienne comme tous les enfants et également élève comme tous les élèves. Je ne suis plus l’enseignante. Les enfants se rendent compte que j’ai les mêmes difficultés qu’eux. Ça donne une image de l’enseignante qui est apprenante comme eux. On a un objectif commun où chacun a sa place, chacun amène sa petite contribution pour arriver à jouer ensemble ».
Une seule classe fait de la musique. Les autres classes participent au projet de fin d’année en chantant. « Les autres élèves voient les autres enfants se promener avec leur instrument de musique, relève Virginie, c’est une ouverture d’esprit pour tous. Même si l’année prochaine l’élève arrête son instrument, ça restera un acquis qu’il pourra retrouver plus tard. De toute façon, faire de la musique ça ouvre l’esprit ».
Classe d'orchestre avec Séverine Bonnier
L’orchestre à l’école, c’est un apprentissage de la musique sur 3 ans qui a commencé du néant en 2021. Le résultat est bluffant !
« Ils apprennent par imitation, explique Séverine Bonnier l’intervenante musicale aux écoles de la commune, et directrice du chœur Dorémi Femmes. L’enfant arrive à avoir un résultat intéressant entre 3 et 6 mois de pratique. Le but, c’est la connaissance de la musique avec une autre vision. La musique est la seule activité qu’on fait ensemble : on part ensemble, on avance ensemble, on arrive ensemble. On ne cherche pas à être devant le copain, mais à être en harmonie musicale ».
Ils sont 4 professeurs à enseigner les instruments de musique à la classe CM2 de l’école Thomas Pesquet. Cette représentation du mardi 12 mars sera la dernière grande manifestation de cet orchestre à l’école. Un spectacle de clôture à ne pas manquer.