Une tradition de convivialité à Avulligoz

Samedi dernier, Didier Dutruel a réuni les habitants du village d’Avulligoz pour son traditionnel pressage de pommes. Depuis 2012, Didier accueille voisins, amis et curieux, invitant chacun à venir avec ses contenants pour repartir avec du jus de pommes fraîchement pressé.

Les élus n’ont pas manqué l’occasion de participer à ce moment traditionnel. Le maire de Publier Jacques Grandchamp ainsi que ses adjoints Sylviane Deniau, Christelle Gaudet, Éric Gaydon et James Walker ou encore la députée Anne-Cécile Violland et son suppléant Christophe Songeon, ainsi que Maxime Julliard le maire de Féternes ont répondu présents.
Des membres d’associations de Publier étaient également de la partie : Philippe du CSAP, Jacqueline et Pascal des Donneurs de Sang, Valérie des Amis de la danse, Alain de l’UNC, Eugène des Roses de Septembre, Annie du Comité de quartier d’Avulligoz et Gaëlle du Sauvetage Amphion Publier.

Le pressoir de Didier n’est pas ordinaire. Il l’a lui-même fabriqué à l’image de Saint-Jacques-de-Compostelle, rendant hommage à cette célèbre route qu’il a parcourue plusieurs fois avec Martine son épouse.

Chaque participant a contribué au processus de pressage, dans un esprit de partage et de convivialité. Tourner le manche du pressoir, récupérer le jus à la sortie, puis le verser dans des bouteilles apportées par les invités. Ce travail collectif a illustré une tradition bien ancrée, où chaque étape, de l’extraction à l’embouteillage, se déroule dans la bonne humeur.

À la fin du pressage, le « gâteau de pitin » est récupéré pour être utilisé dans la production d’alcool.

Petites histoires autour du pressoir

Un matin, alors que Didier faisait la pressée avec ses invités, un groupe de randonneurs du 3ème âge descendait la rue des Bois Bernard. Didier leur a offert à chacun un verre de jus de pommes. Deux dames ont demandé à repartir avec des bouteilles, insistant pour payer. « J’ai rigolé en disant que ce n’était pas la coutume chez nous », raconte Didier. Mais, à sa grande surprise, ces mêmes dames sont revenues l’après-midi, les bras chargés de plaques de chocolat. Elles expliquaient qu’aujourd’hui, « rien n’est gratuit » et qu’elles se sentaient redevables. Didier leur a répondu avec sagesse : « Il faut réapprendre le sens du don. Le don, c’est une chaîne qui nous revient toujours, mais pas forcément par la personne à qui on donne. »

Parmi les visiteurs, certains se contentent d’observer le pressoir de loin, tandis que d’autres osent s’approcher pour en apprendre davantage. Un couple de touristes asiatiques, intrigué par le pressoir, a voulu en savoir plus. « Pas facile d’échanger avec des gens qui baragouinent l’anglais aussi mal que moi », plaisante Didier. Malgré tout, la barrière de la langue a vite été surmontée, et avec l’aide des gestes et de beaucoup de rires, une connexion s’est établie. « On a terminé par une photo, qui a sûrement voyagé sur les réseaux sociaux d’Asie », se réjouit-il.

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